Pour notre 3ème journée de trek, on débute la journée en allant au pied du glacier d’Adishi. On reste quelques minutes à contempler ce colosse, gigantesque mur de glace qui nous fait face. Par moment, des grondements graves s’en échappent, comme un orage lointain alors qu’en apparence rien ne bouge. C’est inquiétant et ça donne des frissons, on se sent petits face à lui.



Après ce début de journée contemplatif, l’ambiance devient rapidement beaucoup plus sportive ! On découvre que le chemin qu’on est censé emprunter traverse … une rivière. On commence à chercher un passage au milieu du courant qui pourrait nous permettre de passer sans se mouiller, mais c’est peine perdue. Alors on se déchausse, et une fois nos pantalons et nos manches remontés, on s'élance ! Si vous devez traverser des rapides dans les prochains jours, on vous conseille la technique de l’araignée : marcher à quatre pattes, ça permet d'éviter de glisser ou de se laisser déséquilibrer par un sac à dos un peu trop lourd. Voilà, c’est cadeau.


Une fois cette scène d’action terminée, la randonnée peut reprendre son cours. On grimpe en altitude, jusqu'à ce que la neige recouvre le chemin. On découvre à force de glisser que nous sommes un peu sous-équipés. Mais le plaisir d’avancer reste intacte, notamment parce qu'à chaque pas la neige crisse sous nos pieds “critch, critch, critch” ; et aussi parce que les paysages en valent la peine :



Le soir, nous arrivons dans la guest house la plus rudimentaire qu’on ait connu jusqu’ici, des grenouilles se baladent dans la salle de bain (promis, c'est pas une blague), le petit chauffage d’appoint ne parvient pas vraiment à réchauffer la pièce, ce qui est peut-être dû au carreau cassé de la fenêtre. Bref, c’est un peu la galère mais la fatigue de la marche rend le sommeil lourd et réparateur !