Après avoir quitté la guest house de Nora, on entame notre seconde journée de trek. C'est costaud parce que la journée commence par 1000 mètres de dénivelé bien raide et sans échauffement. Mais après beaucoup d'effort, et un certain nombre de gros mots, on finit par en voir le bout et à avancer dans des paysages un peu plus plats, ça fait du bien !


La journée est d'autant plus existante parce qu'on sait que ce soir on plante la tente. Le bivouac nous tente mais la raison est aussi plus pragmatique : on est pas sûr d'avoir retiré assez d'argent pour 3 nuits en auberge... On a un peu peur du froid parce qu'on sait qu'à 2200 mètres, le thermomètre va descendre en dessous de zéro pendant la nuit, mais il faut tenter l'aventure !

Sur les chemins, on croise aussi des randonneurs avec qui on échange quelques mots et encouragements : un groupe de bulgares à qui on peut parler de notre étape à Sofia, et un polonais qui nous partage quelques conseils pour s'approcher des glaciers à proximité.



Après un petit arrêt dans un village pour acheter quelques provisions, on part en quête d'un lieu sympathique pour accueillir notre valeureuse tente quechua (petit moment d'émotion car c'est la dernière fois qu'on l'utilise avant de s'en séparer). Sur le chemin on croise des animaux en liberté, des cochons puis des chevaux. C'est une vision assez fantastique de les découvrir dans cet environnement où ils semblent étonnés de nous voir, l'air de dire : "ici, c'est vous les intrus les gars...".



La nuit arrive, alors on mange rapidement nos nouilles instantanées cuites au feu de bois (est-ce qu'on peut appeler ça de la grande cuisine ?) avant de se réfugier au "chaud" dans la tente. La nuit est un peu mouvementée puisqu'on découvre que les cochons et les chevaux sauvages ne dorment pas forcément. On vous laisse imaginer la réaction de Thibault lorsqu'un cheval pose littéralement sa tête sur la tente ou qu'un cochon se met à grogner contre la tente en plein milieu de la nuit... La réaction d'Elise est quant à elle proche de l'inexistante, il faudrait un tremblement de terre pour la réveiller. Finalement, on réussit quand même à dormir 10h et sans avoir froid, merci les sacs de couchage de compétition !