On arrive à Astrakhan après une journée complète passée dans un bus parti depuis Vladikavkaz. On traverse durant cette journée les régions du Dagestan et de la Tchétchénie. 


Astrakhan est une ville moyenne à l’échelle de la Russie, et c’est aussi une ville assez ancienne. Elle borde l’un des plus grands deltas du monde. On pensait s’y arrêter seulement 2 jours mais au guichet de la gare, on apprend que le train qu’on souhaite prendre pour aller au Kazakhstan se fait désirer : il ne passera que dans 4 jours. Soit, on va en profiter pour planifier la suite du voyage, se reposer, et bien sûr découvrir les alentours !


Le charme d’Astrakhan est fait de rues larges et calmes, bordées par des bâtisses anciennes en briques rouges dans les vieux quartiers et plutôt composé d’un mélange étrange de neuf et d’ancien dans les périphéries. Il n’est pas rare de voir de petites maisons en bois faire de la résistance au milieu des bâtiments soviétiques d’un dizaine d’étage. On se sent bien à Astrakhan, le centre ville est à taille humaine et on s’y repère rapidement. On y trouve des petits commerces et des bars sympathiques où l’on peut s’installer en terrasse grâce à la météo clémente !


Notre hôtel est dans le centre, tenu par un russe d’une quarantaine d’années à la carrure imposante, Mickael. Comme pas mal de personnes en Russie, Mickael nous parle russe malgré le fait qu’on ne comprenne rien. Ça donne des scènes plutôt comiques : on interprète, on se regarde, on mime presque, s’en suivent des haussements d’épaules confus, et parfois, je dis bien parfois, on comprend 2 mots dans une phrase, et la c’est le miracle ! 

Il nous accueille avec flegme mais on sent qu’au fond on le fait un peu marrer. C’est simplement qu’il est russe donc ça ne se voit pas facilement au début. Il doit se demander ce qu’on fout ici, et on le comprend parce que nous aussi parfois on se le demande.

En tout cas, son petit studio exigu nous permettra d’être tranquille et de cuisiner. Ce qui nous amène à expérimenter un bonheur simple et typiquement russe : les pilminis (sortes de petites raviolis).


On visite le Kremlin d’Astrakhan, un lieu magnifique bordé de remparts correspondant aux anciennes limites de la ville. On vous laisse admirer le bâtiment principal par vous même (ci-dessous) ; la taille des fenêtres laisse penser qu’il abritait des hommes de 5 mètres, c’est assez impressionnant !



Mais au fait, c’est quoi un Kremlin exactement ? 

On s’est posé la question parce qu’on avait toujours identifié le Kremlin comme étant le lieu principal du pouvoir russe, mais on ne savait pas que le Kremlin est en fait un ensemble de fortifications des villes de l'ancienne Russie. Les kremlins, abritant à la fois les infrastructures militaires, les centres de pouvoir et les lieux de culte, avaient une dimension défensive, spirituelle et politique. On en trouve donc dans de nombreuses villes en Russie.



Le deuxième jour, Élise a eu la bonne idée d’aller voir le théâtre de la ville pour connaître leur programmation, excellente idée puisque le soir même est organisé une représentation de danses et de chants traditionnels russes ! On a eu la chance de ne pas payer les billets mais d’être invités par l’une des représentante du théâtre, ce qui est certainement du à la tchatche d’Elise ! (La barrière de la langue ? - Quelle barrière de la langue, vous oubliez qu’on parle d’Elise là !).



En fait ce petit séjour à Astrakhan aurait quasiment été parfait… s’il n’avait pas fini sur un faux depart vers le Kazakhstan ! On vous raconte ça dans un second article…