Ankara, capitale de la Turquie, a la réputation de ne pas forcément valoir le coût d'être visité. Et pourtant, nos 3 jours sur place nous ont prouvé le contraire.

Alors oui, on peut comprendre que le touriste de base soit un peu déçu, car il n’y a qu’un seul grand monument qui attire, le mausolée d’Ataturk. A part ça, on trouve peu d’attractions. Mais c’est peut-être pour ça qu’on a pris plaisir à visiter la ville. Après Istanbul qui est plus difficile à cerner, Ankara permet de voir le vrai visage de la Turquie, loin des façades destinées aux touristes.

Pour la petite histoire, Ankara est devenue la capitale du pays seulement en 1923. Ataturk avait alors décidé qu’Istanbul avait été trop marquée par l’empire ottoman en étant le lieu de résidence des sultans. A ce moment là, Ankara est une bourgade de quarante mille habitants. Au fil du XXème siècle, elle a su se développer économiquement et faire sa place sur la scène internationale.

Lorsque nous arrivons de nuit à Ankara (après un train express de haut standing), nous sommes directement marqués par l’aspect très commercial de la capitale : des panneaux publicitaires géants, des enseignes de fast food bien connus, de fast fashion aussi, et puis des tours, des tours et encore des tours… C’est pas ce qui nous fait le plus rêver mais on s’y attendait donc bon.

Nous avons réussi tout de même à dépasser cette première vitrine de la ville et à voir d’autres quartiers plus intéressants à nos yeux. Voici les quelques points d’intérêts que nous avons aimé découvrir :

  • La vielle ville d’Ankara, meli melo de vieilles maisons ottomanes qui ont bénéficié pour certaines d’une très belle rénovation. On s'étonne quand même en voyant que la majorité ne sont pas habitées. Les façades sont récentes et bien propres, mais la rénovation ne s’est pas étendu jusqu’aux intérieurs, abandonnés et vétustes. On s’interroge toujours sur ce non sens… Quartier vitrine entretenu par la municipalité pour contenter les visiteurs ? Quartier devenu trop cher pour les locaux ? On n’aura pas la réponse…

  • Le mausolée d’Ataturk, là où celui qu’on appelle “le père des turcs” a été inhumé en 1938 (suite à une cyrose). Semblable à un temple, le bâtiment est juste colossal. On a aussi été amusés par la garde en charge de la surveillance du lieu : soldats imperturbables et étonnants défilés ; des pas rythmés et des aboiements autoritaires de la part du gradé. On vous montrera des vidéos à notre retour, ça vaut le détour !

  • Le grand bazar de la ville : presque plus authentique que celui d’Istanbul. Il s’agit d’un immense marché, essentiellement alimentaire, plein de vie. Ca cri, ça chante, ça se bouscule, ça négocie. Parfait pour nous acheter de quoi nous substanter pour le diner et découvrir quelques curiosités alimentaires, trop écoeurantes pour vous les partager ici…

  • Le musée des civilisations anatoliennes : un grand musée qui retrace l’histoire des différents peuples ayant composé ce qu’on appelle aujourd’hui la Turquie. Les échelles de temps y sont si grandes qu’on ne parvient pas toujours à se les figurer. On y trouve des objets magnifiques et étonnement bien conservés malgré leur âge. Ce musée, comme beaucoup de visites, nous fait prendre conscience de nos lacunes en Histoire, et notamment lorsqu’il ne s’agit pas de la France ! Ca nous motive donc pour se replonger dans certaines périodes, et essayer de mieux comprendre pour mieux se situer.

C'est d'ailleurs un vrai impact positif de notre voyage : nous avions peur de banaliser tout ce que nous découvrons à force de visites mais c'est tout l'inverse qui se passe : nous nous sentons de plus en plus curieux de comprendre et d'apprendre sur ce qui nous entoure !