La Cappadoce est une région unique qui attire BEAUCOUP de touristes. Et après y avoir passé quatre jours, on comprend les raisons de son succès.



En arrivant à Goreme, on s’installe dans un petit camping sur les hauteurs de la ville. Positionnement qui se révélera stratégique pour observer les décollages de montgolfières au petit matin ! Ça nous fait plaisir de refaire du camping, puisqu’on avait pas monté la tente depuis la traversée de la Slovénie. Cependant on est contents d’avoir investi dans des sacs de couchage de qualité quand le thermomètre tombe à 3 degrés la nuit…

On croise aussi quelques têtes sympathiques dans ce camping : un duo d’anglais venus jusqu’ici en camping car et toujours à l’heure pour l’apéritif, un couple de sud africains voyageant pour quelques semaines à travers l’Europe, un allemand a moto qui tente de rejoindre l’Inde ou encore un couple adorable de pakistanais venus du Royaume-Uni. 

C’est intéressant de constater les choix de voyage de chacun, tant en termes de destination que de moyen de transport. Besoin de confort ou d’aventure, de solitude ou de rencontre, de se perdre ou de se retrouver, il y en a pour tous les goûts !


Mais revenons à la Cappadoce. Ce qui attire ici, ce sont les reliefs montagneux si particuliers. Le plateau de Cappadoce se trouve à 1100 mètres d’altitude, recouvert de steppes semi-arides. On y trouve d’étonnants canyons aux formes arrondies, des cônes de pierre de plusieurs dizaines de mètres appelées « cheminées de fée » et d’autres formes peu habituelles ! Ces formes sont le fruit du travail de l’érosion et du passage de l’eau, dans un sol volcanique très tendre (vous pouvez remercier le guide du Routard pour cette information, nos compétences en géologie étant relativement nulles). C’est donc un spectacle naturel exceptionnel qui s’offre sous nos yeux, et d’autant plus lorsque le soleil entame sa descente pour faire grandir les ombres. 



La Cappadoce serait déjà exceptionnelle si on s’arrêtait là. Mais ce n’est pas tout, parce qu’après la pluie et l’érosion, c’est l’homme qui est venu ajouter sa patte. On retrouve donc dans ces paysages dignes d’une autre planète des constructions troglodytes magnifiques. Ici, les maisons, chapelles et églises n’ont pas été construites mais littéralement taillées dans cette roche volcanique friable. Ces vallées et ces chapelles ont abrité les premières communautés chrétiennes qui y développaient leurs cultes. Elles se sont établies dans ces lieux pour se protéger de persécutions.

Il est donc aujourd’hui possible de randonner dans ces paysages et de tomber par hasard sur des chapelles magnifiques aux entrées discrètes.



Phénomène un peu triste mais qui nous a permis d’être quasiment seuls sur les sentiers de randonnée : les touristes ont tendance à ne pas s’éloigner de la ville et à rester encadrés dans les activités qui leur sont destinés : quad, 4x4, montgolfières (hors de prix on s’est contenté de prendre des photos…), chameau, ou même location de Cadillac, la totale !

Il est évident que les touristes sont une source de revenu importante pour la population locale, mais à quel prix…


Apres ces quelques jours en Cappadoce, on file vers l’Est grâce au Dogu Express, un train de nuit qui va nous amener à Kars, à quelques kilomètres de la frontière géorgienne, 20h de trajet en perspective, on va pouvoir profiter des paysages !