Nous arrivons dans la région du Chitwan après un trajet un bus qui nous aura pris quasiment la journée. Il n’y a pourtant que 150 km entre Katmandou et Bharatpur qui est la 3ème plus grande ville du pays. Mais l’état des routes ne permet pas vraiment de dépasser les 40 km/h. Après notre mauvaise expérience dans un bus lors de notre arrivée au Népal - quasi traumatique… - on appréhendait un peu ce nouveau voyage à travers le pays. Mais finalement on passe un bon moment dans ce bus népalais, il y a de beaux paysages, des villages à observer tout au long du trajet et surtout on ne frôle pas de falaises ! Lorsque le bus fait de courtes pauses dans certains villages, des marchands montent à bord pour vendre des clémentines, des montres, des lunettes ou encore des cacahuètes. Une ambiance bien sympa !



Nous faisons une pause à Bharatpur pour y dormir deux nuits dans une petite auberge de jeunesse. Le nom de cette auberge : « Paris Guest House », on est pas dépaysé, comme à la maison ! La ville de Bharatpur n’a pas grand intérêt d’un point de vue touristique, mais en visitant les alentours on découvre des quartiers étudiants très agréables. Notre auberge est en fait à proximité de la principale faculté de médecine du pays, alors le quartier est rempli de petites résidences étudiantes installées dans des pavillons colorés (vraiment très colorées parce que les népalais n’hésitent pas à utiliser des couleurs flashyyyy !). On trouve beaucoup de boui-boui où manger, et Thibault en profite pour aller chez le barbier, histoire de ne pas effrayer nos hôtes le lendemain… L’expérience du barbier est particulière puisqu’après avoir fait son travail de manière très professionnelle, notre barbier s’emballe complètement en entamant un massage musclé, très musclé. Le bonhomme réussit des prouesses qui impressionneraient n’importe quel ostéopathe français : craquage de doigts, d’épaules, du cou, et même des oreilles, avec un supplément petites claques sur la tête en introduction. Thibault repart secoué mais en vie, il en attendait pas tant…



Autre péripétie de Bharatpur, nous décidons d’envoyer un colis vers la France pour s’alléger un peu et renvoyer nos quelques trouvailles chinoises qui nous encombrent. Après quelques minutes dans le bureau de poste, on sent que ça devient une affaire d’état. Le premier agent qu’on rencontre appelle rapidement le directeur de la poste qui s’empresse de venir nous voir. Un homme fin au sourire poli, élégant dans son costume qui le distingue des autres agents. On le suit dans son bureau et après quelques négociations ils acceptent d’envoyer notre colis, hourra ! Ce n’était pas gagné parce certains objets étaient censés passer par la douane, tous les métaux et tissus notamment. De plus, notre colis dépasse les 2 kilos, le poids maximal qu’ils ont le droit d’envoyer en temps normal (le nôtre pèse facilement ses 3 kilos). Dans un souci de fraternité et d’entraide entre les peuples, nos amis de la poste népalaise vont donc à l’encontre de toutes les normes qui encadrent leur métier pour nous aider à envoyer nos babioles chinoises jusqu’en France. Merci les gars ! On les adore, on boit même le thé avec eux pendant que 6 hommes s’acharnent à faire rentrer nos souvenirs dans une vieille boîte de ramettes de papiers avant de l’entourer de scotch… Au vu de la tête du colis, c’est un miracle s’il arrive à bon port ! Mais au moins on aura passé un bon moment à la poste !


Aller, après ce petit arrêt, on reprend le bus pour rejoindre le village de Chanauli dans lequel nous attend notre volontariat. On est pressé de découvrir cet endroit dans lequel on devrait rester une dizaine de jours ! 


Six hommes pour un colis, quelle mobilisation !