On est à Moscou. Voilà. C’est tellement incroyable et imprévu qu’on peut s’arrêter là, cette nouvelle se suffit à elle-même. Aller, à bientôt !


Mais noooon on blague ! On a pas l’habitude d’être avare en nouvelles ! On vous emmène donc avec nous pour 24h montre en main dans cette ville mythique, ancien centre du monde communiste. Une ville où l’histoire pèse lourd, où chaque lieu, chaque place, chaque monument vous fait voyager dans le temps.


Déjà on doit commencer cet article en remerciant chaleureusement Nicolas, cousin moscovite de Micha qui est un proche ami de Thibault. Sans Nicolas, on serait peut être encore en train d’errer à la frontière russo-kazakh, passant doucement de la vie civilisée à la vie sauvage. Quand on a appelé Nicolas depuis le poste frontière pour lui expliquer la situation et notre besoin d’aide pour réserver des billets de train et convertir des euros en roubles (ce qui est normalement impossible en Russie au vu des sanctions européennes qui bloquent totalement nos cartes bancaires…) il a eu cette réaction simple et touchante : « À quoi ça sert de travailler pour avoir de l’argent si ce n’est pas pour aider des amis dans ces moments là ? »

Je vous jure qu’en étant bloqué à la frontière en pleine nuit, quand vous entendez ça dans le téléphone, vous êtes pris d’une forte envie de pleurer, un mélange de reconnaissance et de soulagement… 


Après deux jours et deux nuits dans des trains, ainsi qu’un arrêt de quelques heures à Volgograd (anciennement Stalingrad), nous arrivons donc à Moscou ! Nicolas nous attend sur le quai, et il nous accompagnera durant les 24 prochaines heures, il nous héberge et nous accompagne dans la découverte de Moscou. Au fil de nos visites, ses explications sont précieuses pour comprendre la ville, l’histoire russe ainsi que la situation actuel du pays. C’est passionnant mais le fait de ne pas pouvoir rester plus d’une journée est frustrant ! On comprend rapidement qu’il faudra revenir !


Dès notre descente du train, nous nous engouffrons dans le métro, et c’est donc là que commence la visite, car le métro moscovite est un monument à lui seul !C’est un chef d’œuvre communiste entièrement construit à la gloire du peuple et de tous les travailleurs. On y retrouve des symboles de l’histoire communiste partout et chaque station est un nouveau décor à découvrir. Staline appelait ce métro : « le palais du peuple ». Voici quelques aperçus de cette merveille : 



Au delà de l’aspect esthétique, ce réseau souterrain présente aussi une particularité : il est extrêmement profond pour servir d’abris nucléaire à la population si besoin… les entrées et sorties dissimulent donc d’énormes portes pouvant rendre le tout hermétique. 


On a de l’affection pour notre métro parisien mais il faut dire qu’à côté du gigantisme soviétique, c’est un peu un trou à rats !


On découvre la place rouge, lieu mythique où l’on retrouve le Kremlin, lieu central du pouvoir russe ; en face on trouve le Goum, célèbre centre commercial datant de la fin du 19e siècle à l’architecture impressionnante. Mais c’est aussi sur la place rouge qu’on trouve la Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, qui ressemble un peu à un gros gâteau plein de glaçages colorés. 


  • le Goum, construit au 19e siècle et qui fut longtemps le plus grand centre commercial du monde.

  • Le musée d’histoire national, qui donne sur la place rouge

  • Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, dont Le Corbusier disait qu’elle était l’œuvre d’un pâtissier ivre. 

Après cette visite de la place rouge, nous prenons la direction du monastère Vessoko-Petrovsky, la visite est rapide mais nous sommes surtout attirés par un petit restaurant discret dans l’enceinte du monastère. C’est un petit festin qui nous attend là-bas à base de pilminis, de foie de volaille en sauce et de salade au poisson. On se régale avec la cuisine russe !


L’après-midi est faite de balade, et nous croisons la route de la Cathédrale du Christ Sauveur. Sa reconstruction date du début des années 2000, on ne pouvait pas prendre de photos à l’intérieur mais les fresques et peintures y sont éclatantes. On reste davantage marqués par ces peintures que par l’extérieur de la cathédrale. En photo ci-dessous : 



La soirée débutant, il est temps de respecter les traditions locales et de l’entamer comme il se doit, c’est-à-dire en allant boire un shot ! Nous suivons donc Nicolas dans un premier bar et en effet on découvre les vertus revigorantes et chaleureuses d’un shot après avoir marché dans le froid. Sur les conseils de Sacha, un ami de Nicolas qui s’est joint à nous, on reprend le taxi pour aller découvrir un autre bar. Nous y passerons le reste de la soirée en bonne compagnie, avec Nicolas, Sacha et Anna la sœur de Nicolas. Sur le chemin du retour, Anna nous offre une démonstration de chant lyrique au beau milieu des couloirs du métro, c’est si beau qu’on en reste littéralement bouche-bée. Une soirée magnifique qu’on oubliera pas !


Le lendemain matin, il est temps de se préparer pour la suite du voyage, grâce à la générosité des grands parents de Nicolas et Micha, nous avons déjà la chance d’avoir de bons produits : du pain noir, du saucisson, du chocolat et des caramels. On passe quand même faire quelques courses pour ne pas manquer durant ces 4 jours de train. Et surtout, nous nous équipons pour ne pas congeler en arrivant à Irkoutsk au bord du lac Baikal : un gros bonnet pour Elise, et un sous-pantalon pour Thibault !


On file pour la gare de Kazan, au cœur de Moscou, c’est dans cette gare relativement discrète comparée à d’autres édifices moscovites que part le train le plus célèbre du monde, le transsibérien.

C’est parti pour 4 jours de train et plus de 5000 km. Oui, il y a des pays comme ça où il est possible de faire 5000 km en ligne droite sans traverser aucune frontière… 


Quelques découvertes en images :

  • Gratte ciel construit par Staline


  • Les traces d’une partie d’échecs qui a mal fini. Les échecs sont un sport national ici

  • L’imposant hôtel Moskva