Après quelques jours à Chengdu, on décide de partir prendre l'aire et faire un bain de nature pendant 3 jours : direction la ville de Leshan. Avec le TGV chinois, on rejoint la ville en moins d’une heure.


On trouve une petite auberge de jeunesse sympathique pour les deux nuits que nous allons passer ici.

Notre visite de la ville commence par le Grand Buddha de Leshan. Du haut de ses 70 mètres, ce n’est rien de moins que la plus grande sculpture du Buddha dans le monde. Rien que ça. Ce fameux bouddha a été taillé directement dans la falaise, dans une roche à la belle couleur rouge. Depuis sa falaise, il domaine tranquillement la rivière Min, les mains posés sur les genoux et les yeux à demi clos. Dans la forêt qui entoure le lieu, on trouve de nombreux temples bouddhistes où certains chinois font des offrandes ou se recueillent. La majorité des personnes autour de nous semblent plutôt être des curieux que des religieux, mais on comprend pourquoi en voyant cette fameuse statue. Et puis il n’y a pas de mal à ça, en tant que voyageurs on entretient chaque jour avec malice ce vilain défaut.

La construction de cette représentation débuta en 713 et s’acheva en 803, un problème de financement ayant retardé son achèvement. Il semble que l’intention d’origine était de calmer les eaux tumultueuses de la rivière Min pour les rendre plus facilement praticable. 



On profite de notre deuxième journée pour aller crapahuter sur le mont Emei. Cette montagne est l’un des lieux les plus sacrés du Bouddhisme. Le bouddhisme identifie 4 montagnes comme étant sacrés en Chine, le mont Emei est l’une de celles-ci. Loin de nous l’idée d’atteindre le sommet, perché à plus de 3000 mètres, ce serait faisable sur deux jours mais Thibault est malade et le temps est nuageux, ce qui limite franchement l’intérêt de grimper sur des sommets. On se contente donc d’une longue balade dans ses pentes couvertes d’une forêt luxuriante. La végétation est épaisse et d’un vert intense, le bambou et les lianes se mêlent aux grands arbres. En altitude vivent des singes malicieux (macaque du Tibet pour les experts) mais nous ne sommes pas aller assez haut pour les rencontrer. C’est peut-être mieux comme ça parce qu’ils peuvent se montrer voleurs voire agressifs. La balade nous mène de temple en temple, on en croise environ tous les 2 kilomètres, ce qui permet de faire des petites pauses devant leur magnifique façades.



Après ces découvertes dans le Sud de la Chine, nous reprenons le train. Demi-tour et retour à Chengdu pour quelques jours, avant de prendre la route pour le Tibet !