Notre bus est arrivé à Sofia de nuit après 5h de trajet depuis Skopje. C’était de loin notre meilleur trajet : seulement 7 personnes dans un bus d’un cinquantaine de places, ça aide pour sympathiser mais surtout pour gagner du temps au moment du passage de la frontière !


Notre passage de frontière était d’ailleurs cocasse. En voyant nos passeports, le bulgare assis dans sa guérite de douane s’est mis à nous raconter les 10 jours de vacances qu’il venait de passé à Paris ; citant chaque monument ou musée visités : Tour Eiffel, Louvre, Montmartre etc. Bref, les essentiels, TOUS les essentiels. Un voyage donc bien rentabilisé. Dommage qu’à travers son enthousiasme pour notre cher Paris, des remarques ouvertement racistes concernant la population parisienne soient venues gâcher ce discours de carte postale. Une envie de lui répondre « Et oui mon vieux t’es pas habitué à la diversité mais c’est aussi ça la richesse de Paris ! » sauf qu’il est douanier et nos passeports sont entre ses mains. Résultat : « Merci monsieur, au revoir »… 1-0 pour le douanier. 


La découverte de Sofia est une bonne surprise, les rues sont très vertes car souvent bordées de grands arbres qui apportent de l’ombre et de la fraîcheur. Cette verdure est bien nécessaire pour venir compenser le goût des bulgares pour les grosses berlines allemandes, notamment les vieilles Mercedes qui semblent atteindre la pole position dans leur parc automobile. 


Sofia est aussi pleine de vie, on y trouve un nombre impressionnant de boutiques de seconde main, de bars où les bulgares se retrouvent après le travail. Nous flânons beaucoup dans les rues, essayant de ne pas rester sur les axes principaux, trop commerciaux à notre goût. On découvre dans les rues annexes des ambiances plus calmes et accueillantes.

On remarque qu’une bonne partie des murs de la ville est recouverte de tags, qui semblent tolérés puisqu’ils ne sont pas effacés, et ce jusque dans les cours d’école.

Sous beaucoup d’aspects, les rues de Sofia peuvent rappeler celles de Berlin. 



Notre traversée de l’Europe touche à sa fin, nous allons maintenant prendre un train de nuit pour Istanbul et rejoindre ainsi la frontière naturelle de l’Europe, le Bosphore, qui sépare la rive européenne de la rive asiatique d’Istanbul. On a hâte et on continue, plein de curiosité !


Pour finir, on vous partage une petite photo de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, un lieu de culte orthodoxe construit dans un style néo-byzantin. C’est splendide !