Il est temps pour nous de quitter Tbilissi, qui nous aura bien accueilli ces dernières semaines puisqu'on a eu le temps d'y séjourner dans 3 auberges de jeunesse différentes au fil de nos allers et venus à travers la Géorgie, mais surtout d'y faire de belles découvertes et rencontres. D'ailleurs, je crois que (sans vantardise aucune) on devient un peu experts concernant les auberges de jeunesse !


Tbilissi, c'est déjà une capitale assez atypique géographiquement, parce qu'elle épouse la forme de la vallée en étant entourées de moyennes montagnes. C'est assez sympa parce que depuis la ville, le regard trouve des points de chute à l'horizon sur ces reliefs, et à l'inverse, après un peu de grimpette on peut s'offrir de jolis points de vue sur la ville !

Tbilissi est aussi une ville assez verte, les rues sont le plus souvent bordées d'arbres, même les rues étroites. On adore, non seulement parce que c'est beau : les rues se couvre d'une petite canopée, trop charmant ! Mais surtout, c'est utile : puisque ça apporte de l'ombre et de la fraicheur. De quoi inspirer certaines capitales européennes encore trop urbanisées et polluées. Voilà pour le petit plaidoyer en faveur de la végétalisation, on peut passer à la suite !



D'un point de vue architectural, on ne savait pas trop à quoi s'attendre, mais on doit dire qu'on a été plutôt surpris en bien ! Le centre de la capitale est essentiellement composé de vieilles maisons et de bas immeubles, ce qui rend la balade plutôt agréable et pas étouffante. Les maisons typiques sont le plus souvent en briques et colorées, elles ont toutes de grands balcons qui permettent de circuler tout le long de la bâtisse. C'est joli et ça à l'air très agréable à vivre.



Des rencontres et encore des rencontres ! On a croisé des belles personnes à Tbilissi !

Déjà, on a repassé un très bon moment avec Robert, notre ami rencontré quelques temps plus tôt dans le Dogu Express (vous vous rappelez ? Ce célèbre train qui traverse toute la Turquie). Robert a eu la gentillesse de nous inviter dans un restaurant géorgien typique, une manière de nous initier à la cuisine géorgienne qui est une merveille, mais aussi de pouvoir échanger nos impressions sur Tbilissi : nous avec nos regards amateurs, et lui avec un regard plus avisé parce qu'ayant vécu en Géorgie pendant 4 ans pendant la guerre Russo-Géorgienne de 2008. Le métier de Robert était de négocier la paix, on imagine que ça ne devait pas être simple tous les jours...


Mais on a aussi rencontré d'autres loustics voyageurs bien sympathiques !

Il y a Aymeric, qu'on a croisé dans la file d'attente de l'ambassade de Chine, qui rejoint son frère en Australie après avoir sillonné les océans sur son voilier au cours de l'année passée. La plupart des gens qui doivent rejoindre leur frère en Australie depuis la France se contentent de réserver un Roissy-Sydney, pas lui, il ne prend l'avion qu'en dernier recours !

Et puis on a rencontré Léa et Victor, qui suivent la route du Soja, en quête de nouvelles compétences gastronomiques à Taïwan. Un projet super intéressant et inspirant, portés par de belles personnes !


  • Victor, qui suit la Route du Soja avec Léa, un super projet !


Bon, on doit vous avouer qu'à part ces rencontres très franchouillardes... notre socialisation avec les géorgiens de Tbilissi est resté quasiment au point mort. On s'est souvent heurté à leur froideur. On suppose qu'il y a un moyen ou une astuce pour passer au travers, mais de toute évidence on ne l'a pas découvert !


Autre sujet d'actualité qu'on ne peut pas écarter : la cohabitation entre la Géorgie et son voisin russe qui, à Tbilissi semble provoquer beaucoup de débats; notamment parce que de nombreux russes se sont réfugiés dans la capitale géorgienne depuis le début de la guerre. La réaction de la jeunesse géorgienne à cette nouvelle présence se devine facilement aux tags et slogans inscrits sur les murs de la ville. Expliquer les antécédents entre la Géorgie et la Russie serait trop long mais pour faire bref, en visitant la Géorgie on réalise que les opinions de deux générations s'opposent :

  • D'un côté, la jeunesse géorgienne semble aspirer à un ralliement à l'UE et à un divorce définitif avec la Russie qu'ils portent responsable de beaucoup de leurs maux.
  • D'un autre côté, la vieille génération est plus mitigée sur le sujet et voit en la Russie un partenaire commercial important à conserver.

Bien entendu, il s'agit là de nos impressions après deux semaines de voyage dans un pays que nous ne connaissions pas jusqu'ici, on ne prétend pas tout comprendre.


Ah oui, avant de vous quitter, on voulait aussi vous parler brièvement de la conduite des géorgiens... On vous la fait courte : c'est juste terrifiant ! Entre les dépassements par la droite sur nationale (on ne savait même pas que c'était possible), les routes qui s'effondrent en montagne, et les vaches qui vous attendent au milieu de la route en sortie de virage, on a cru mourir plusieurs fois... Ce qui semblait aussi être le cas de passagers locaux qui enchainaient les signes de croix. Malgré ça, nos pilotes nous ont toujours mené à bon port en un seul morceau, Ouuf !


Sur ce, on prend la route de la Russie, car nous avons obtenu nos visas chinois. Le voyage peut continuer !